Le Docteur Denis Mukwege a officialisé, ce mardi 3 octobre 2023, sa candidature en déposant son dossier au Bureau de Réception et Traitement des candidatures (BRTC) situé au siège de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), en vue de briguer la magistrature suprême.
Le Prix Nobel de la paix 2018 s'est ensuite entretenu, à l'instar des 6 autres candidats Président de la République, avec le Président de la CENI, Denis Kadima Kazadi, assisté du Rapporteur Patricia Nseya Mulela. Le numéro un de la Centrale électorale lui a donné un aperçu du processus électoral en cours.
À l'issue de cette entrevue, le Docteur Denis Mukwege, a livré ses profondes motivations à la presse. « Sur plusieurs plans, notre pays va très mal. Aujourd’hui, nous sommes devant une crise existentielle. Il est occupé par des forces étrangères plus de 100 groupes armés à l’Est et dans ces conditions où on ne gère plus l’intégrité territoriale, il y a urgence. Nos richesses sont bradées et nous vivons dans une situation de prédation sans précédent, alors que tout le monde déclare que l’avenir de la planète est en République Démocratique du Congo, malheureusement le Congolais vit dans des conditions inhumaines. Hier, c’était l’uranium, aujourd’hui le développement électronique, c’est le coltan congolais et demain, ce sera notre cobalt pour la transition énergétique. Et devant cette situation, nous ne pouvons plus continuer à rester indifférents et laisser les autres gérer nos ressources en nous privant de tout. Le Congolais a toujours répondu absent par rapport à tout ce développement. C’est urgent aujourd’hui de pouvoir faire la part des choses, mettre tout simplement les Congolais sur orbite pour qu’ils soient les gestionnaires de ces biens », a soutenu le Docteur Denis Mukwege.
Relevant qu’il s’engageait aux côtés du peuple congolais à qui il demande d’apprécier, le moment venu, la manière dont sera conduit le présent cycle électoral.
Pour le prix Nobel de la paix, le fait de déposer sa candidature, de prendre la décision de quitter son confort, c’est déjà une victoire pour lui. « Je crois qu’aujourd’hui, je suis dans la position de dire que c’est maintenant au peuple de décider et il aura le choix au vu de tout ce que nous subissons de faire une rupture avec ce système qui a trop duré et s’engager sur un renouveau qui permet au peuple de pouvoir jouir de ses ressources. Le peuple congolais vit dans une forme d’esclavage qui ne dit pas son nom… », a-t-il fait savoir.
,
,